2011 TOUR - SUPERTRAMP Montreal, June 16
- On 28 June 2011
- Hits: 6262
Supertramp au Centre Bell
Supertramp bat de l'aile sans Hodgson
MONTREAL -"Genesis survived the departure of Peter Gabriel, who was replaced by Phil Collins with great spirit. Supertramp, however, can’t overcome the departure of Roger Hodgson".
MONTRÉAL - Genesis a peut-être bien survécu au départ de Peter Gabriel, remplacé avec brio par Phil Collins. Supertramp, lui, se remet difficilement du départ de son chanteur, Roger Hodgson.
De passage au Centre Bell jeudi soir dans le cadre de sa tournée 70-10, la formation rock britannique a offert une prestation qui ne passera assurément pas à l’histoire, mais qui a tout de même été ponctuée de quelques moments d’envergure.
La tournée célèbre à la fois le 40e anniversaire du groupe et de la sortie de son premier album éponyme, Supertramp, paru en 1970, et un joueur de taille manquait à la fête. Le froid sévissant entre Rick Davies, fondateur, chanteur et claviériste de Supertramp, et Hodgson, qui a quitté la formation au début des années 80, n’est pas un secret d’État.
Aussi, Davies a affirmé ne pas souhaiter accueillir son ancien compatriote en ses rangs afin de préserver l’harmonie du groupe. On lui concède le point, mais reste que le registre vocal d’Hodgson demeure beaucoup plus étendu que celui de Davies.
Accompagné des membres originaux John Helliwell (saxophone) et Bob Siebenberg (batterie), Davies a attaqué You Started Laughing et Gone Hollywood. Il aura néanmoins fallu attendre Ain’t Nobody But Me avant un réel engouement du public.
«Nous avons une relation très spéciale avec Montréal. C’est ici que nous avons donné notre premier concert au Canada en 1975», a mentionné Helliwell –Davies ne s’est pratiquement pas adressé à la foule– avant de déplorer le fait qu’il ait dû prendre plus tôt son petit déjeuner à Toronto. L’anecdote venait évidemment d’introduire Breakfast in America.
Cannonball et Poor Boy ont pour leur part ramené l’énergie au point mort alors que From Now on a suscité une ovation partielle, au parterre. Les incontournables, tels que Give a Little Bit, Downstream, Rudy, Bloody Well Right et Another Man’s Woman, rythmée d’un solo de clavier endiablé de Davies, auront pour leur part empli l’amphithéâtre d’une certaine ferveur.
La magie a déserté / The magic has deserted
La machine musicale était définitivement toujours bien huilée, traduisant somme toute plutôt bien le caractère ambitieux des albums de la formation, mais il a manqué de cette petite touche magique et peut-être d’un peu d’enthousiasme, autant chez les membres que chez les 9469 spectateurs, qui sont demeurés sagement assis pratiquement l’ensemble du concert.
Les limites vocales de Davies se sont aussi fait sentir à quelques reprises, notamment sur Rudy. Il a d’ailleurs légué le micro à ses acolytes Jesse Siebenberg, le fils du batteur, et Gabe Dixon, choriste, pour Give A Little Bit, It’s Raining Again, Take The Long Way Home et The Logical Song, où les notes poussées à l’extrême ont été applaudies.
Bien que l’interprétation de ces pièces ait été particulièrement réussie, on ne remplace pas si facilement une voix qui a marqué l’histoire. Roger Hodgson demeure inimitable, et les fans invétérés pourront le constater les 28 et 29 octobre à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
Source:
http://lejournaldemontreal.canoe.ca/artsetspectacles/scene/archives/2011/06/20110616-232629.html